Visages d’ailleurs

( Hélène Lancey – Le Dauphiné Libéré – 20 septembre 2006 )

06_3Vienne et l’année de l’Arménie en France, c’est tout d’abord une très belle affiche. Des immeubles d’Erevan, un long câble qui traverse la photo et en fond le mont Ararat enneigé. Une photo qui se veut loin des “déjà vu” et autres images d’Epinal sur l’Arménie. Du côté des relations internationales de la ville de Vienne (à qui l’on doit ce cliché particulièrement esthétique) et des partenaires de “Arménie mon amie” à Vienne, il s’agit d’entrée de donner une image renouvelée de l’Arménie. Un autre regard sur ce pays que nous croyons connaître via la diaspora. Une version différente : celle de l’Arménie d’aujourd’hui et de demain. L’occasion pour les Viennois de mieux connaître le destin du peuple arménien et celui d’une jeune république qui va fêter ses 15 ans d’indépendance.
A Vienne, comme dans de nombreuses villes en France, on va assister entre le 21 septembre (fête nationale de l’Arménie) et le 14 juillet à la mise en valeur du patrimoine culturel arménien.
Certes, l’Arménie n’est pas un pays méconnu dans notre cité. Depuis 1992, Vienne est jumelée avec Goris, ville avec laquelle coopération et échanges ont eu lieu dans plusieurs domaines : francophonie (cours de français intensifs chaque été dans la ville jumelle), tourisme (échanges entre l’office de Vienne et celui de Goris), environnement (projet de soutien au ramassage des déchets de manière participative), santé (matériel envoyé régulièrement à Goris), culture (échanges divers).
Ces initiatives, cofinancés la plupart du temps par le ministère des affaires étrangères, ont fédéré un grand nombre d’acteurs au sein de chacune des deux villes.
Pour autant, connaît-on vraiment l’Arménie ? Rien n’est moins certain. Et l’année de l’Arménie à Vienne se veut un instrument de cette connaissance approfondie de ce pays extrêmement riche.
Pour ce faire, depuis un an et demi se réunit, à un rythme quasi mensuel, un comité de pilotage chargé de préparer les festivités de cette année. Au programme : des spectacles de très haut niveau, des concerts avec des musiciens confirmés, des conférences avec des intervenants au-dessus de tout soupçon, des expositions qui pour certaines circuleront dans la France entière, etc.
Car il s’agit de découvrir à la fois les Arméniens d’Arménie et ceux de le diaspora.