Une charte d’amitié signée avec le Haut-Karabagh

(Le Dauphiné Libéré – 21 février 2014)

Aujourd’hui, les élus de la ville de Vienne et ceux de la ville de Hadrout au Haut-Karabagh seront réunis afin de signer une charte d’amitié.
Pour Vienne, cette initiative s’inscrit dans la tradition des échanges internationaux:
“Un grand nombre de nos compatriotes descendent des rescapés du génocide. C’est bien naturellement qu’ils constitueront un des moteurs de cette coopération avec Hadrout, comme ils le font avec la ville de Goris avec laquelle nous sommes également jumelés”, explique le maire, Jacques Remiller.
La charte qui sera signée ambitionne, comme elle le stipule, de mettre en place des programmes communs en particulier dans les secteurs de l’éducation, de la culture, du sport, du commerce et de la gouvernance locale.
Mais cette coopération doit également contribuer à l’établissement de la paix et de la sécurité dans la région. Le Haut-Karabagh est un Etat récent qui, aux termes d’un conflit terminé en 1994, s’est affranchi de son statut colonial pour se constituer en République.
Enfin, le Haut-Karabagh francophile est désireux du savoir-faire français et souhaite tisser des relations économiques avec les entreprises. “Notre démarche constitue également une opportunité pour nos PME”, affirme Jacques Remiller.
Le pays est jeune, il est riche de ressources minières et agricoles et cette charte devra permettre d’établir un véritable programme de coopération au bénéfice des entreprises dauphinoises.

Hadrout et Vienne villes amies

(DP – La Gazette de Vienne – 27 février 2014)

La charte d’amitié, signée le 21 février entre la ville de Vienne et la commune de Hadrout dans le Haut Karabagh, encourage symboliquement le processus de reconnaissance internationale engagé par ce petit territoire du Caucase.
Le Haut Karabagh, indépendant depuis 1994, a longtemps été tiraillé dans un conflit entre l’Arménie, qui soutient la république auto-proclamée, et l’Azerbaïdjan, voisin frontalier. La présence de Nariné Aghabalian, ministre de la Culture et de la jeunesse du Haut Karabagh, aux côtés de Hovhannès Guévorkian, représentant du Haut Karabagh à Paris, démontrait l’importance de ce geste fraternel réalisé par la ville de Vienne, 2e ville française à s’y être engagée.
Concrètement, cette charte envisage un ensemble d’échanges et de partenariats d’ordre culturel, éducatif, mais également économiques avec les entreprises des deux territoires. « Souhaitons que d’autres villes de notre pays s’engagent aussi dans cette démarche et que cette charte serve d’exemple à ceux qui veulent aussi apporter leur soutien à la République du Haut Karabagh », s’est exprimé Patrick Curtaud, adjoint au maire en charge des relations internationales. « Seules la paix et la liberté peuvent servir la cause de cette partie du Caucase », a également déclaré Jacques Remiller, maire de Vienne. « Avec cette charte, nous posons une pierre de plus dans l’édifice de votre reconnaissance internationale ».