(Gaëlle Bardin – La Tribune de Vienne – 13 décembre 2013)
La salle d’exposition du patrimoine propose jusque au 21 décembre une exposition sur l’art des khatchkars d’Arménie. Le vernissage a eu lieu le 6 décembre en présence de Vaner Harutunyan, Vice-consul d’Arménie à Lyon et organisateur de l’exposition et Hovhannès Guévorguian, Représentant de la République du Haut-Karabagh. Ils ont été accueillis par le maire Jacques Remiller est les élus locaux.
Cette exposition présente une série de photos de khatchkars et de monuments historiques arméniens situés dans tous les pays où a vécu le peuple arménien : la Turquie, l’Iran du nord, la Géorgie du sud et l’Azerbaïdjan, où se trouve le cimetière de khatchkars de Djoulfa.
Le khatchkar est une pierre symbolique sculptée d’une ou plusieurs croix souvent accompagnée d’un décor ornemental. Les khatchkars sont aujourd’hui particulière-ment préservés en Arménie et dans le Haut-Karabagh. Des croix symboles de l’héritage culturel au fil des générations, selon Hovhannès Guévorguian. Le maire Jacques Remiller a tenu à rappeler l’amitié qui unit Vienne à sa ville jumelle de Goris, des liens étroits entretenus par les visites de délégations des deux pays. Le maire a également convié tous les Viennois à visiter “cette belle exposition et s’habituer ainsi à fréquenter la nouvelle salle du patrimoine qui promet d’accueillir de nombreuses richesses culturelles”.
Exposition de Khatchkars à Vienne
(Vienne aujourd’hui – Décembre 2013)
Les khatchkars s’invitent à Vienne. Non pas des khatchkars réels, ces croix de pierre d’Arménie, mais dans le cadre d’une exposition de photos qui seront présentées au premier étage du bâtiment Miremont grâce à un partenariat avec l’ambassade d’Arménie à Paris.
Le khatchkar est une sorte de stèle, majoritairement de forme rectangulaire et ornée de sculptures en forme de croix, auxquelles sont ajoutés des décors d’ornement ou des représentations humaines. Le khatchkar est un élément majeur de l’art arménien, présent sur tout le territoire de l’Arménie historique et que l’on trouve aujourd’hui en grand nombre en Arménie et au Haut Karabagh.
Ces croix peuvent avoir une fonction votive ou commémorative et elles sont parfois constituées tel un cimetière de pierres comma dans la ville de Noradouz en Arménie. Les premiers khatchakrs remonteraient à une période qui se situe entre les 4e et 9e siècles, puis par étapes jusqu’au 18e siècle. Des versions « modernes » sont fabriquées aujourd’hui en Arménie et au Karabagh.