L’UGAB fête ses 90 ans

( Le Dauphiné Libéré – 8 février 1996 )

96_1Trois semaines après la fête de Noël du cours d’arménien, la communauté arménienne de Vienne se réunissait de nouveau au 1, quai Pajot dimanche dernier. Dans ses locaux qu’elle vient définitivement d’acquérir, et qui seront bientôt rénovés, l’UGAB (Union Générale Arménienne de Bienfaisance) fêtait son 90e anniversaire. MM. Saugey et Remiller étaient présents, ainsi que M. Sautet qui représentait le maire, empêché. M. Kebabdjian, président de l’UGAB France, avait fait le déplacement, tout comme de nombreux représentants des sections locales (il y a sept comités en France : Paris, Lyon, Marseille, Nice, Valence, St Chamond et, bien sûr, Vienne). De nombreux membres de la communauté arménienne s’étaient joints à eux, et il fallut même rajouter des tables pour que tous puissent déjeuner, dans le bonne humeur. Le menu était, bien entendu, composé de spécialités du pays (tarama, feuilles de vigne farcies …). Plus tard, fut présenté un film sur les activités de l’UGAB en Arménie.
Cette association très active est donc née il y a 90 ans, au Caire. D’abord destinée à venir en aide aux Arméniens sur leurs terres, elle s’est développée en diaspora après le génocide. En France, les premières sections sont créées à Marseille en 1910 et à Paris en 1911. A Vienne, elle existe depuis 1929. L’UGAB est aujourd’hui présente dans 22 pays. Il y a 45 centres et écoles dans le monde.
L’une des activités principales est l’enseignement. Depuis quelques années, on observe chez les jeunes un regain d’intérêt pour leurs racines. A Paris, près de 150 élèves suivent des cours (langue, activités culturelles, conférences) le soir ou le samedi après-midi. L’association veut aussi ouvrir ces jeunes sur l’extérieur, en les aidant à réussir en tant que citoyens français, avec par exemple un forum des étudiants.
L’aide à l’Arménie est également très importante. L’investissement dans les projets en cours s’élève à 40 millions de dollars, provenant d’une génération nouvelle, en créant des universités pouvant former des cadres pour travailler en Arménie. L’UGAB s’occupe donc aussi bien des Arméniens vivant à l’étranger que de ceux restés au pays.
Prochain rendez-vous au 1, quai Pajot le 17 février à 18 h avec la venue de l’ambassadeur d’Arménie en France, en présence de Pierre Terzian, président du Fonds arménien de France.