( Anaïs Digonnet – Le Dauphiné Libéré – 21 avril 2010)
La revalorisation du patrimoine de Goris, la ville arménienne jumelée à Vienne, est une des étapes pour développer le tourisme. C’est aussi un des objectifs de la coopération et du partenariat renouvelés en décembre dernier par les deux communes.
A la demande du maire de Goris, Nelson Voskanyan, un chantier international va être organisé, du 27 juillet au 17 août, afin de redonner du cachet à l’église et aux habitations troglodytes de la vielle ville. “Aujourd’hui, cette partie est laissée à l’abandon et elle n’est pas un argument touristique, alors que c’est un patrimoine architectural très riche”, souligne Jacques Kéchichian, le président de l’association Vienne-Goris.
Vingt jeunes originaires du pays viennois, de Romans-sur-Isère et de Grenoble, n’ayant pas forcément des racines arméniennes, pourront participer à ce chantier qui aura lieu au mois d’août dans cette région du Syunik. Ils seront logés sur place, avec leurs vingt homologues arméniens, dans un ancien lycée.
C’est l’Organisation Terre et Culture (OTC) qui va mener ce projet au mois d’août. Sur place, le club franco-arménien du Centre culturel francophone de Goris sera chargé des animations et des sorties, ainsi que de la traduction pour éviter tout problème de langue. “Attention, ce ne sont pas des vacances”, précise Dominique, du service des Relations internationales de Vienne. Car derrière la découverte interculturelle, les deux groupes de jeunes devront revaloriser ce site“. Pour les aider, OTC va travailler sur ce dossier avec des experts en matière de revalorisation du patrimoine, des architectes d’Erevan et des historiens.
Avant le départ des jeunes, une mission sera prévue fin mai dans le quartier troglodyte afin de bien définir les parties logistiques et techniques. “L’ancien village troglodyte mesure six hectares”, explique Joseph Papazian, le président d’OTC. “Nous n’allons pas travailler sur tout le site, mais dégager quelques habitations et réhabiliter en surface l’église”.
D’ailleurs, pour cet édifice, le ministère de la Culture, des correspondants de l’Eglise apostolique et des architectes de la région d’Erevan, la capitale, vont participer au projet. “L’église a deux siècles, mais personne ne s’en occupe, même si le secteur est protégé. L’Etat commence à prendre conscience de son patrimoine, mais il n’a pas encore les moyens financiers de mettre en valeur ces sites-là”, ajoute le président de Vienne-Goris.
Si l’opération est un succès, un nouveau chantier pourrait être organisé l’année prochaine pour sauvegarder un autre monument arménien.
Réhabiliter l’église et les maison troglodytes du Vieux Goris
(Charlotte Gazarian – La Tribune de Vienne – 15 juillet 2010)
Un projet ambitieux, qui témoigne encore un fois des liens qui unissent la ville arménienne de Goris à sa jumelle de Vienne.
Voilà comment on peut qualifier le voyage que s’apprêtent à faire 22 jeunes de la région Rhône-Alpes, ayant tous entre 18 et 25 ans. Ces derniers auront pour mission de réhabiliter au mieux la vielle ville de Goris. Et plus précisément ses accès et abords, ainsi que son église et ses anciennes habitations troglodytes, construites dans la roche et aujourd’hui complètement ensevelies.
Du 27 juillet au 17 août, ces jeunes prendront donc la direction de la ville arménienne jumelée à Vienne depuis 1992. Sur place, ils seront accueillis par le maire de Goris, Nelson Voskanian, qui a f ait cette demande de réhabilitation. Ils seront hébergés durant leur voyage dans le lycée de la ville.
Ce projet est porté par l’association Terre et Culture, et plus particulièrement par la section Rhône-Alpes, dont fait partie Joseph Papazian. “Nous sommes allés deux fois sur le terrain, en mai l’an dernier, et cette année, en avril, indique-t-il. Nous avons l’aide du Service international de Vienne, du Club francophone de Goris, mais aussi du Conseil régional, du Conseil général et bien sûr des villes de Vienne et de Goris”.
L’association Vienne-Goris, présidée par Jacques Kéchichian, est très investie dans ce projet culturel.
Le budget prévisionnel des travaux s’élève à 30 000 euros et est d’ores et déjà financé par les différents partenaires du projet, ainsi que par les bénévoles du chantier eux-mêmes. Mais les membres de Vienne-Goris ainsi que de Terre et Culture recherchent encore d’autres partenariats. Ils ont notamment présenté leur projet au Rotary club de Vienne, afin d’obtenir son soutien.
Si l’opération est concluante, elle pourrait se poursuivre par la restauration de l’église de Verishen, une communauté rurale de la région du Syunik. La ville fait en effet l’objet d’un projet de sauvegarde de l’héritage historique et architectural. Une initiative qui a permis de déclarer la majeure partie du centre historique en zone protégée et de créer le statut de protection des monuments et de l’environnement.
Ne reste donc plus à ces jeunes qu’à se mettre au travail, pour redonner au vieux Goris toute sa beauté et son âme …